
Mis à jour il y a 6 mois
La fin de l’année est toujours l’occasion pour les investisseurs de faire un bilan de l’année écoulée, mais également de se projeter dans le futur. Cette « tradition » reste quelque peu arbitraire, les ajustements et les changements de stratégie pouvant se faire à tout moment. Les projections, les anticipations et les plans d’investissement étant par ailleurs par nature étalés sur plusieurs années. Il y a un an, pour la stratégie 2022, nous nous interrogions autour de 2 questions : « 2022 : l’année de la prudence ? Investir en 2022 : avoir et prendre son temps ? ». Mettant alors en exergue de nouveaux vents contraires à venir. Nos craintes (inflation, hausse des taux, baisse des valorisations…) se sont pour la plupart matérialisées. S’y sont depuis ajoutés l’instabilité géopolitique avec le conflit en Ukraine et la hausse de la facture énergétique. Quelles conclusions désormais tirer pour 2023 ?
Retour de l’inflation : où placer son argent en 2023 ? Dans quoi faut-il investir en 2023 ?
Il y a un an, nous nous posions les questions suivantes « Au niveau économique, l’année 2022 sera-t-elle celle des vents contraires ? Alors que la reprise économique semble se confirmer, de nouveaux défis pourraient mettre à mal la dynamique de la reprise économique :
- Fin progressive du soutien budgétaire massif des États aux économies ?
- Inconnue sur le fait que les ménages vont constituer et préserver une épargne de précaution ou augmenter leur consommation ;
- Difficultés d’approvisionnements et risque de pénuries ou d’un autre côté fin de l’effet « rattrapage » ;
- Possible début d’un cycle de hausse des taux d’intérêts et fin du « quantitative easing » des Banques Centrales ;
- Rebond possible de la crise sanitaire et de la pandémie de la Covid-19. »
Si la fin de la crise sanitaire semble s’être matérialisée dans la plupart des économies occidentales, la situation économique en Chine avec sa politique de « zéro-covid » a eu tendance à se détériorer. Les protestations et événements récents en Chine ont mis en lumière une sorte d’impasse. Par ailleurs, le conflit en Ukraine, le premier de cette ampleur en Europe depuis des décennies, a contribué à déstabiliser les économies mondiales.
L’inflation se retrouve désormais alimentée à la fois par :
- Une demande soutenue et des effets de rattrapage de la consommation post-covid (notamment aux Etats-Unis) ;
- Des problèmes d’offre créant des pénuries alimentées par les crises en Chine et en Ukraine ;
- Une hausse importante des prix de l’énergie notamment en Europe (gaz, pétrole, électricité…) qui impacte les ménages et les entreprises
Résultat, des taux d’inflation à des niveaux inconnus depuis des décennies (parfois à deux chiffres), qui ont favorisé les interventions des banques centrales (Fed, BCE, Bank of England, etc.) avec un mouvement de remontée des taux directeurs historique.
Meilleur placement 2022, quel était l’investissement le plus rentable en 2022 ?
Le retour violent de l’inflation a rapidement induit la hausse des taux directeurs — pour rappel, l’OAT 10 ans en France, qui exprime le taux d’un investissement sans risque et influence les conditions dans lesquelles les banques peuvent elles-mêmes se financer et prêter, est passé depuis début 2022 de zéro à près de 3%, mettant ainsi fin à l’ère des taux négatifs, qui semblait tout de même être une aberration.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, là où l’abondance de liquidités et les conditions de financement préférentielles, avec des taux nuls, avaient poussé les valorisations à la hausse, un mouvement de reflux a été constaté en 2022. On pourrait certes penser que l’inflation poussera le prix des actifs à la hausse, cependant :
- La hausse des taux, en modifiant le niveau de rémunération exigé par les investisseurs, a — toutes choses égales par ailleurs — réduit le niveau de valorisation des actifs.
- Dans un contexte de stagflation (hausse des prix sans croissance), la hausse des coûts pèse sur la consommation et la rentabilité des entreprises.
- La fin des politiques « accommodantes » des banques centrales et la réduction des liquidités disponibles, ainsi que le durcissement des conditions d’emprunt, ont réduit les montants disponibles pour acheter des actifs.
- Dans un contexte où les valorisations étaient historiquement élevées, et face à de nouvelles incertitudes (guerre en Ukraine, coûts énergétiques, pénuries dans de nombreux secteurs), malgré l’accalmie sur le plan sanitaire, les investisseurs peuvent avoir tendance à augmenter leur aversion au risque et à se détourner des actifs les plus risqués.
Conclusion : après plusieurs années d’euphorie pour les investisseurs — qui avaient même permis de passer relativement outre la crise de la covid — les performances de 2022 sont à date plutôt négatives depuis le début de l’année :
- Dow Jones -6%, CAC 40: -7%
- Nasdaq : -29% ytd dont Alphabet (ex-Google) : -33%, Amazon -44%, Meta (ex-Facebook) : -67%, Apple -15%.
Ces performances semblent un moindre mal, les valorisations ayant récemment fortement rebondi suite à une baisse des anticipations de hausses des taux. Certains investisseurs commencent apparemment à se projeter dans la phase « d’après ».
Sur les autres plans, l’immobilier semble avoir conservé son statut de valeur refuge, que ce soit au niveau des SCPI ou de l’immobilier en direct. Cependant, la hausse des prix semble avoir été quelque peu stoppée et les conditions de financement se sont partout durcies (même si elles ne reflètent pas encore l’intégralité de la hausse des taux).
Le crowdfunding immobilier s’est également bien comporté avec des taux bruts aux alentours de 9% et pour l’instant des taux de défaut maîtrisés (et quasi-nuls).
Concernant les actifs plus alternatifs, l’or a baissé de -5% et les cryptomonnaies ont perdu près de 80% depuis leur plus haut de fin 2021, sans que l’on puisse dire quand la chute s’arrêtera. Désormais, une majorité d’investisseurs en bitcoin sont potentiellement perdants. Il semblerait que le caractère alternatif, décorrélé et protecteur contre l’inflation ait fait long feu, et que les cryptomonnaies aient même amplifié les mouvements à la baisse des marchés.
Point non neutre enfin, le dollar s’est apprécié d’environ 10%, jusqu’à des niveaux inconnus depuis la création de l’euro, malgré une baisse récente : ce n’est pas neutre pour un européen qui aurait investi dans des actifs en dollar, ou pour un Américain qui aurait investi sur le vieux continent…
Investisseurs : bourse, immobilier, SCPI, obligations, assurance-vie, livret A : dans quoi investir en 2023 ?
Le contexte actuel semble dominé par plusieurs incertitudes ou problématiques majeures :
- Quelle est la véritable nature de l’inflation et celle-ci est-elle amenée à perdurer ?
- De manière corollaire, la guerre en Ukraine et la politique de « zéro-covid » en Chine vont-elles perdurer ?
- Les cycles de hausse des taux vont-ils se poursuivre et à quel rythme ?
Dans l’immédiat, les difficultés d’approvisionnement et les coûts énergétiques pèsent fortement sur les coûts de production. Les taux d’intérêt plus élevés rendent plus difficile le financement des investissements dans des projets.
Ensuite, chaque classe d’actifs est plus ou moins impactée : dans un marché d’offre et de demande, les anticipations des investisseurs jouent également un rôle central.
Du jour au lendemain, le retour de l’inflation a mis l’investisseur face à une nouvelle réalité. Le particulier qui fait son bilan patrimonial est partagé entre la démonétisation de son argent et de son épargne liquide et la prise en compte des risques liés à tout investissement.
Bourse :
Les sociétés technologiques qui avaient le plus augmenté ont été très impactées par les hausses de taux, mais également par un ralentissement de leur taux de croissance (Facebook et Amazon ont ainsi annoncé des plans de licenciements). Globalement, l’inflation et la conjoncture continuent de peser sur les coûts : il faut sans doute différencier les sociétés qui conservent un « pricing power » et une demande forte (par exemple les sociétés du luxe) de celles qui sont confrontées à des difficultés de coûts de production et d’approvisionnement (BTP, distribution, automobile).
Immobilier :
L’immobilier a été le grand gagnant des dernières années (et décennies). Sommes-nous entrés dans un nouveau paradigme ?
SCPI : elles semblent avoir bien résisté en 2022. Pour rappel cependant, la rémunération des SCPI est le résultat combiné d’un taux de distribution (dividende/prix de la part) et d’une augmentation de la valeur des parts (qui est fonction de la valeur vénale des actifs détenus). Les SCPI font peu appel à l’effet de levier, cependant la hausse des taux impacte a priori de manière globale la valeur des actifs immobiliers à la baisse. Il faut sans doute différencier selon les thèses d’investissement (retail et commerces, bureaux, résidentiel…). L’investissement à crédit pourrait être désormais plus difficile. Sous réserve d’une certaine inertie des loyers, le niveau des rendements devrait remonter avec une baisse possible des valeurs vénales (de même que ces dernières années, la hausse des prix avait de beaucoup devancé la hausse des loyers, entrainant une baisse des taux de rendement). Dans une optique moyen terme cependant, une baisse des prix pourrait permettre aux SCPI de réaliser de nouvelles acquisitions à des prix plus favorables.
Foncières cotées : Gecina -21% ytd, Covivio -21%, Klépierre +7%, Altarea -19%, Unibail-Rodamco-Westfield -16%, ont été très impactées ces dernières années. Mais ont-elles mangé leur pain noir ?
Immobilier réel : la demande générale reste forte. Dans le même temps, la rareté du foncier et la hausse des coûts de construction constituent un défi de taille pour les promoteurs de logements neufs, dont les volumes de vente ont chuté. Pour les investisseurs et propriétaires, les conditions se sont durcies (détérioration des conditions de financement avec la hausse des taux, contraintes sur le taux d’effort des emprunteurs) et par ailleurs, de nouvelles contraintes se sont matérialisées (nouveaux DPE et obligations de rénovations, hausse des charges, augmentation de la taxe foncière, mesures d’encadrement des loyers). Malgré tout, l’immobilier reste considéré comme une valeur refuge. Pour la population, il reste une dépense contrainte, et pour les investisseurs un investissement pouvant encore être financé à crédit avec un cadre fiscal plutôt attractif. Si un ajustement des valorisations sera sans doute inévitable, à long terme l’immobilier est considéré comme un produit anti-inflation. Avec la hausse des coûts de l’énergie, les nouvelles normes environnementales, et les nouveaux usages et habitudes (télétravail, co-living, co-working…), il faudra être plus que jamais sélectif.
Dans le cadre d’un investissement locatif hors résidence principale, de nombreux dispositifs spécifiques de défiscalisation demeurent : Malraux, Pinel, Girardin, qui permettent sous certaines conditions de bénéficier d’une déductibilité d’une partie des montants investis ou d’un crédit d’impôts.
Le crowdfunding immobilier : sans être un produit immobilier pur, le crowdfunding immobilier permet de financer des opérateurs immobiliers via des obligations à moyen terme (12-36 mois). Il est ainsi possible d’accompagner des promoteurs, marchands de biens, ou des foncières avec des taux d’intérêt bruts annuels de 8% à 12%/an. Il est possible de moduler son couple risque/rendement et de diversifier entre plusieurs projets à partir d’un ticket unitaire de 1000€. Jusqu’à présent, le crowdfunding immobilier a fait preuve d’une remarquable résistance avec une maîtrise des taux de défaut et des taux bruts moyens à 9%/an. Dans la conjoncture actuelle, le crowdfunding immobilier peut être d’autant plus utile aux opérateurs confrontés à la restriction des financements bancaires. Cependant, le contexte actuel appelle à être d’autant plus vigilant sur la qualité des opérations et sur le niveau de fonds propres apporté par les porteurs de projets (ratios LTA et LTV), afin de limiter les risques et de préserver l’alignement des intérêts. Le crowdfunding reste un bon moyen abordable de « jouer l’immobilier » de manière indirecte avec un couple risque/rendement plutôt attractif.
Assurance-vie, livret A, PER :
L’assurance-vie reste un produit phare de l’investissement, il serait détenu par 40% des ménages. Il a été pendant longtemps le produit rêvé : rendement sans risque supérieur à l’inflation, capital garanti et fiscalité favorable.
Pour rappel, l’assurance-vie se compose des deux branches principales : les contrats dits « euros » qui sont investis dans des actifs peu risqués (obligations d’état…), et les contrats UC ou « unités de comptes » qui sont plus directement exposés aux marchés (il est également possible de détenir des SCPI via ces contrats).
Avec le mouvement de baisse des taux, la rémunération des contrats euros a mathématiquement baissé et elle devrait s’établir en 2022 à 1,3% (un niveau équivalent à 2021). Or, ces rémunérations sont générées par les assureurs sur la base de leur portefeuille d’actifs détenus et souscrits à différentes dates. Le mouvement de remontée rapide des taux les expose potentiellement à plusieurs risques : dépréciation de la market-value d’obligations anciennes présentant des coupons inférieurs aux taux actuels, obligation de puiser dans leurs réserves comptables pour garantir le niveau de rendement actuel (ce qu’ils ont d’ailleurs largement fait). Il existe un risque potentiel de liquidité en cas de retraits massifs des épargnants qui souhaiteraient réallouer leurs fonds (même si la loi Sapin II a le pouvoir de stopper ce mouvement).
Heureusement, les assureurs ont en partie anticipé ces dernières années en durcissant les conditions d’entrée dans les fonds euros : durée minimum de détention du contrat pour profiter de la garantie à 100%, obligation pour les nouveaux entrants de mixer leurs allocations entre contrat euros et contrat en UC.
Si à court terme, les contrats euros peuvent apparaitre comme peu attractifs du fait du niveau de l’inflation, le cadre général de l’assurance-vie offre des possibilités de diversification en UCs, et présente par ailleurs un cadre fiscal intéressant, notamment en termes de transmission du patrimoine.
Dans une optique un peu similaire, les différents produits d’épargne retraite ont été réformés et unifiés sous l’appellation PER depuis 2019. Ils peuvent être détenus soit via un contrat bancaire, soit via un contrat d’assurance. Ils permettent d’investir sur des supports similaires à ceux de l’assurance-vie avec cependant certaines spécificités et différences dans les modalités :
- liquidité au départ en retraite (sauf événement particulier tel que l’achat d’une résidence principale)
- sortie en capital ou en rente et avantages similaires à l’assurance-vie en termes de transmission
- déductibilité des montants investis de la base imposable pour le calcul de l’impôt sur le revenu du souscripteur au moment du versement (mais fiscalisation de ces montants au moment de la retraite). Cela peut permettre une optimisation fiscale en supposant que le taux d’imposition supporté soit supérieur pendant la vie active à celui à l’âge de la retraite. Par ailleurs, les économies d’impôt réalisées à la souscription peuvent être réinvesties dans la durée.
Concernant les supports réglementés tels que le Livret A et le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS), ils connaissent à nouveau un franc succès. La rémunération du livret A été réévaluée à 2% net d’impôts en août 2022. Cela reste cependant anecdotique pour la plupart des investisseurs étant donné les plafonds de montant. Il s’agit sans doute plus de constituer une épargne de précaution que d’une stratégie à long terme.
2023 : ISR et ESG, des thématiques désormais incontournables ?
La COP27, les conséquences de la guerre en Ukraine – et dans une moindre mesure la crise de la Covid-19 qui a paralysé les échanges – ont fait apparaitre au grand jour les contraintes liées au réchauffement climatique, et sans doute le besoin d’une économie plus décarbonée avec des circuits plus locaux.
Les problématiques ISR et ESG sont adoptées de manière croissante par les sociétés de gestion, les investisseurs particuliers et professionnels. Il existe désormais de nombreux labels pour les investisseurs qui souhaitent conjuguer leur démarche d’investissement avec certaines de leurs convictions.
Au-delà de cela, la dimension environnementale s’impose parfois de manière contraignante : ainsi, dans le domaine de l’immobilier, les coûts de l’énergie et des matières premières pèsent à la fois sur le processus de construction, mais également sur les coûts d’usage avec des dépenses de chauffage et d’électricité qui explosent. Cela a révélé au grand jour la nécessité d’engager dans bien des cas des plans de rénovation et de mise aux normes énergétiques des bâtiments. La loi Climat et Résilience a rendu cela contraignant pour la construction de bâtiments résidentiels ou tertiaires et des contraintes s’imposent désormais également aux bailleurs avec un calendrier prévoyant un gel des loyers puis une interdiction de mise en location pour les logements qualifiés de « passoires thermiques » du fait d’un DPE insuffisant (classé F ou G).
2023 : inflation et hausse des taux jusqu’à quand ?
L’inflation, les coûts de l’énergie et la hausse des taux auront sans doute été les sujets clés de 2022. Avec toutefois une question qui demeure : pendant combien de temps ces thématiques vont-elles rester au centre du débat ?
Déjà la nature de l’inflation, « choc de l’offre ou de la demande ? » fait débat. Les taux d’inflation ne sont de plus pas calculés de la même manière en France (où l’évolution des prix immobiliers est exclue du calcul) et outre-Atlantique. De même, l’évolution des prix hors énergie et immobilier ne fait pas forcément apparaître des écarts aussi importants. L’impact réel de la hausse de taux pour freiner le mouvement fait aussi question. L’économiste James K. Galbraith (le fils de John K.) se posait récemment la question : « L’inflation sera-t-elle transitoire ?« .
Le dollar, après être beaucoup monté, a semblé récemment marquer le pas. Signe d’anticipations moindres de hausse future des taux (et de différentiel entre FED et BCE dans l’Union Européenne) ?
Dans tous les cas, le calendrier et la boussole des investissements seront dictés en premier lieu par l’évolution géopolitique. Au-delà des anticipations, 2023 devrait – comme 2022 – rester a priori l’année de la prudence. Le rebond récent de certains marchés boursiers semble indiquer que certains investisseurs ont néanmoins déjà commencé à intégrer une sortie de crise et une évolution de la conjoncture économique.
Prudence : « FOMO » et « TINA » en pause ?
En attendant d’y voir plus clair, il semble que les mouvements qui avaient dicté ces dernières années, à savoir TINA (“There Is No Alternative”, ou “il n’y a pas de plan B”), alimenté par la faible rémunération des actifs sans risques, et FOMO (“Fear Of Missing Out”, ou “peur de manquer une opportunité”), ont fait place à une certaine prudence.
Certes, les marchés actions ont par exemple significativement rebondi depuis la rentrée 2022, alors que les certitudes sur l’inflation et le niveau des taux se faisaient moins prégnantes. Cependant, le climat général semble plutôt à la prudence, les risques de récession n’étant pas écartés. Dans une interview récente, Jeff Bezos (patron d’Amazon qui vient d’ailleurs de procéder à des licenciements) conseillait aux consommateurs de « fermer les écoutilles ».
Dans quoi investir 1000 euros ? Comment investir 100 000 euros en 2022 ?
Quel que soit le budget d’investissement, la diversification doit rester le maître mot en termes d’investissement. Des investissements échelonnés et réguliers peuvent également permettre de lisser des pics de performances. De même qu’un horizon de liquidité suffisant permettra a priori de maximiser le rendement et d’optimiser le couple risque/rendement. Avec la digitalisation, il est désormais possible d’investir directement des montants même modestes : il est ainsi possible d’investir dès 1000 euros et sans frais dans des projets de crowdfunding immobiliers.
Des tickets plus importants, au-delà de 100 000 euros, permettent d’élargir l’éventail des possibilités avec par exemple des investissements plus confidentiels tels que le private-equity. Il faut cependant être conscient des risques et des contraintes de liquidité.
Enfin, malgré la hausse des taux directeurs, les banques ne semblent pas avoir totalement répercuté les nouvelles conditions de marché dans le niveau de taux d’intérêt pour les prêts qu’elles accordent. Néanmoins, si les conditions d’emprunt restent a priori favorables (avec des taux réels négatifs compte tenu de l’inflation) la question demeure d’une utilisation raisonnée de l’effet de levier. Ceci étant donné l’incertitude que fait peser la hausse des taux sur la demande et sur le niveau futur de valorisation des actifs (bourse, actions, immobilier, cryptomonnaies…) avec des risques de perte à moyen-terme. Surtout que l’on revient de zéro en termes de taux, et que la pente est d’autant plus brutale.
Publication originale le 30 novembre 2022, mise à jour le 30 novembre 2022
Sujet(s):
Epargne & Placements