
Mis à jour il y a 3 ans
L’ère du digital est synonyme de changements majeurs dans nos habitudes et notre façon de consommer. De nombreux nouveaux acteurs naissent chaque année et se servent des nouvelles technologies pour venir bouleverser les grands acteurs historiques. A l’heure où nous écrivons, cette révolution n’a épargné que peu de milieux… Nous avons choisi aujourd’hui de nous intéresser aux conséquences du digital sur le marché du courtage en crédit immobilier .
Les franchises indépendantes
Il faut attendre le début des années 70 pour voir l’apparition des premiers courtiers en crédit immobilier en France. Cette nouvelle profession vient casser les codes du crédit traditionnel. En effet, il est désormais possible de faire appel à un professionnel qui peut mettre en concurrence un certain nombre de banques et identifier les offres les plus compétitives. Fini le temps où il fallait faire soi-même le tour des banques pour comparer et négocier les offres ! Ce service vous permet de gagner non seulement du temps, mais aussi de l’argent. Grâce à ses relations privilégiées, le courtier immobilier a accès à des taux immobiliers préférentiels et peut facilement négocier auprès des banques.
En 1971, Elie Assouline crée la CAFPI. C’est le premier réseau de franchises indépendantes français. Il est vite rejoint par son frère, leur désir étant de rendre le crédit immobilier plus simple et plus accessible : ils deviennent vite les leaders du courtage en France.
Ils sont rejoints dans les années 1990 par d’autres grands acteurs du courtage comme ACE ou Meilleurtaux. Cette période marque aussi le développement des courtier indépendants qui proposent les mêmes services mais à leur compte et à un niveau local.
Les plateformes de mise en relation
Avec le développement d’internet, le début des années 2000 marque l’arrivée des plateformes de mise en relation ou encore Lead Generator. Elles sont principalement développées par les acteurs historiques.
Ces plateformes en ligne permettent de capter une clientèle et de la redistribuer vers les franchisés. Meilleurtaux.com est l’un des plus connu. A cette époque, le volume de crédit immobilier apporté par les courtiers dépasse alors les 20 % de la production générale de crédit. L’activité commerciale de ces réseaux de courtage repose sur leurs franchisés. Il est difficile de proposer alors une qualité de service équivalente sur tout le réseau. De plus, ces courtiers se rémunèrent en appliquant des frais de courtage, qui s’additionnent à la commission d’apporteur d’affaire proposée par les banques. Le montant de ces frais est compris entre 500 et 2000 €.
En 2010, le statut IOBSP (Intermédiaire en opérations de banque et en service de paiement) est créé pour mieux réguler le courtage et professionnaliser le métier. Cet encadrement pousse les courtiers indépendants à rejoindre des franchises nationales et à s’organiser autour de grandes enseignes. Cette évolution a pour but premier de protéger les clients et de renforcer les compétences professionnelles. Ce statut est encadré par le Code monétaire et financier.
Les résultats de cet encadrement se font vite ressentir puisqu’en 2015, près de 40 % des prêts immobiliers sont apportés par des courtiers. Ce chiffre reste très bas en comparaison avec des pays comme les Etats-Unis (70 %) ou le Royaume-Unis (60 %).
Les courtiers numériques du crédit immobilier
L’avènement du numérique ces dernières années a permis à de nouveaux acteurs de s’attaquer aux grands noms du courtage. Sur le modèle du One Stop Shopping, il est désormais possible de souscrire à un prêt immobilier en passant par un unique site internet. Des solutions comme Pretto proposent grâce aux outils digitaux de comparer simplement et gratuitement les offres de dizaines de banques.
Des algorithmes analysent votre situation, vos revenus, .. et comparent des milliers de combinaisons pour arbitrer les banques et les montages financiers afin de vous trouver le meilleur taux d’intérêt pour votre prêt immobilier. Ces algorithmes d’apprentissage s’améliorent à chaque dossier conclus pour proposer des prédictions de plus en plus fines. Chaque projet est différent et certains paramètres ne sont pas explicités par les banques. Les courtiers numériques sont ainsi au courtage traditionnel ce qu’ont été les comparateurs de billets d’avions aux agences de voyage : un même métier, mais plus de transparence sans les frais additionnels.
En plus de fournir de puissants simulateurs, Pretto propose les mêmes services qu’un courtier traditionnel : conseil et accompagnement. Ce service est gratuit, il vous fait économiser les frais de courtage évoqués plus haut, et permet de diminuer les frais de dossier des banques. Vous l’aurez compris, le courtier numérique se sert des outils digitaux pour améliorer votre expérience et les résultats des simulations tout en gardant le côté humain pour vous aider à faire les bons choix
Publication originale le 18 février 2019, mise à jour le 10 mars 2020
Sujet(s):
Finance & Economie