
Mis à jour il y a 4 ans
Lundi 20 avril, on compte selon le ministère du Travail environ 9,6 millions de salariés actuellement en chômage partiel en France, soit quasiment un salarié sur deux. La ministre du Travail Muriel Pénicaud espère qu’avec une reprise progressive de l’activité, à partir du 11 mai, les demandes diminueront.
Alors que nous avons déjà passé un premier jour férié depuis le début du confinement, le lundi de Pâques (13 avril). La Fête du Travail (vendredi 1er mai) est un jour spécifique, comment est indemnisé le 1er mai en chômage partiel et quelles sont les changements ?
1er mai et activité partielle
Les jours fériés dans le droit du travail
En France, on compte 11 jours qui sont inscrits comme étant des jours fériés dans le code du travail.
La loi n’impose pas de repos pendant les jours fériés, sauf pour un jour en particulier : le 1er mai, la Fête du Travail.
Pour les autres jours il est possible d’avoir un accord collectif ou une convention collective de branche qui définit la liste des jours fériés chômés pour votre entreprise. S’il n’y a pas d’accord, l’entreprise est libre de fixer les jours fériés chômés.
Cas particulier du 1er mai et chômage partiel
La Fête du Travail est un jour férié chômé obligatoire, le chômage du 1er mai ne peut donc pas être une cause de réduction de salaire. Les salariés rémunérés à l’heure, à la journée ou au rendement ont droit à une indemnité égale au salaire perdu du fait de ce chômage. Cette indemnité est à la charge de l’employeur.
Un salarié qui travaille le 1er mai bénéficie du doublement de sa rémunération.
Chômage partiel : un statut élargi dès le 1er mai
Le chômage partiel va remplacer les arrêts de travail
Pour les salariés contraints de rester chez eux pour garder leurs enfants, les ministères du Travail et de la Santé prévoient de les basculer en chômage partiel, à la place des arrêts de travail à partir du 1er mai.
Il était possible jusqu’à maintenant d’obtenir un arrêt de travail pour s’occuper de ses enfants à la maison, le gouvernement souhaite changer le fonctionnement des arrêts-maladie pour généraliser le chômage partiel.
Lorsqu’un salarié est en arrêt-maladie, il est indemnisé par la sécurité sociale et son employeur jusqu’à 90% de son salaire brut les 30 premiers jours, et ce chiffre passe ensuite à 66% à l’issue de ce délai.
Limiter une réduction de l’indemnisation
Afin d’éviter cette perte de revenus, le gouvernement a décidé de basculer tout le monde en chômage partiel à partir du 1er mai. Pour rappel, en cas de chômage partiel, les indemnités garanties sont à hauteur de 84% du salaire net, et de 100% pour les salariés au SMIC.
Le gouvernement compte environ 2 millions de Français qui vont venir gonfler les chiffres du chômage partiel.
Pour en savoir plus sur le chômage partiel, vous pouvez consulter notre article Coronavirus et chômage partiel : comment ça marche ?

Publication originale le 21 avril 2020, mise à jour le 22 avril 2020